Un Mont Viso de façon différente. Inséré dans l’histoire fascinante des Alpes. A partir du Néolithique – quand la région apparaissait comme une vraie et propre “officine” pour la transformation des jades alpines – à nos jours. En passant à travers la culture “orophobe” de l’antiquité classique, les siècles du Moyen-âge (en 1480 à un tir de fusil du Viso fut creusé le premier tunnel des Alpes), l’“invention” du XVIIIème siècle de la montagne, le début et le développement de ‘aventure alpine. Jusqu’en 1861, quand la gigantesque pyramide rocheuse qui domine la Vallée du Pô fut escaladée pour la première fois par l’anglais Williams Mathews. Une ascension de grand intérêt, répétée l’année d’après par un autre britannique, Francis Fox Tuckett. Et de nouveau en 1863, alors que fut finalement porté à terme la première ascension entièrement italienne, dirigée par Quintino Sella. Mais le Mont Viso n’est pas seulement de l’alpinisme. Il est beaucoup plus. C’est un univers où la nature fait sentir encore aujourd’hui, comme fut un temps, son respire profond. Un monde à soi où, traversant les environnements et les paysages les plus divers – antiques bois et prairies, lacs, cours d’eau, tourbières et pierrailles – l’on peut rencontrer une grande partie des être vivants qui habitent les hautes altitudes. Des grands ongulés aux marmottes, des rapaces aux galliformes, de l’hermine à la rare Salamandre alpine de Lanza, symbole de la biodiversité de la région. Un monde que l’on peut connaitre vraiment seul en se déplaçant avec le pas lent du randonneur, et peut-être en réservant dans les refuges alpins disséminés dans le territoire de celui qui est depuis peu devenu un important Parc régional naturel.